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Le Bilan

Après 1 mois et demi passé en Inde, voici ce qui nous a marqué, séduit, choqué… L’incroyable, la surprenante Inde ne démérite pas ces surnoms ! Il faut le dire que c’est un choc de culture, l’Inde est tellement sans concession, on dira même plus familièrement « brute de pomme ».


L’aspect le plus touchant est le nombre impressionnant des personnes qui n’ont que la rue comme maison et vivent, dorment, et autres… dans le même lieu, sur le même bout de trottoir, c’est juste énorme. Se rajoute à ces gens la vie de la rue proprement dite avec toutes les petites boutiques, parfois de 1m² avec le commerçant qui vent un peu de tout, mais tout à porté de main. En troisième arrive le flot incessant de véhicules, de scooters et de rickshaws, le bruit des klaxons et on comprend qu’on est au milieu d’un fourmillement humain incomparable. On rappelle qu’en Inde il y a plus de 1 milliard d’habitants… C’est pour ça que la notion d’espace de « confort » c'est-à-dire les 50 cm mini qu’on laisse inconsciemment entre nous et une autre personne dans nos pays n’existe pas en Inde. Ainsi on est aisément doublé dans les filles d’attente, un peu bousculé dans les rues, tassé dans les bus, c’est un peu chacun pour soit et tous ensemble et en même temps, ils font abstraction des autres. Mais cela n’empêche pas l’entre-aide, et dès qu’on a besoin ils sont là pour nous renseigner ou porter leur aide sans contrepartie.

En Inde, en terme de transport, il y a une règle : c’est qu’il n’y a pas de règle, les horaire sont indicatifs… Alors on ne compte pas les heures à attendre… attendre… sans jamais d’explication. En ce qui concerne la circulation routière et bien c’est celui qui s’imposera le plus qui passera en premier ! Qui dit pas de règle, dit pas de prix fixe. Et oui tout se négocie ici, c’est un jeu qui nous a beaucoup amusés et au final on n’est pas mauvais du tout. On a fait baisser les prix des rickshaws, des chambres d’hôtel, des souvenirs, des vêtements…

Il y a tellement de choses marquantes, on peut rajouter :

  • les odeurs dans les rues : on passe de la plus délicieuse odeur de curry à des odeurs tellement irrespirables,
  • les bruits, en fait ça ne s’arrête jamais, les klaxons, la circulation routière ininterrompue, les indiens parlent toujours très forts, les sonneries ou autres musiques de portables, les aboiements, les raclages de gorge…
  • la nourriture si goûteuse, souvent végétarienne et si épicée,
  • les lassis, un des rares mets sucré tellement délicieux,
  • l’hygiène, simplement absente, et ses problèmes gastriques,
  • les couleurs, envoûtantes, entre les saris, les épices, les stands des marchés…
  • la misère, les handicapes, trop, trop présents,
  • les rabatteurs, toujours présents, insistants, mais si serviables,
  • les regards sans cesse sur nous,
  • les sourires des enfants, leur étonnement parfois à la vue d’un blanc
  • les photos que les Indiens prennent constamment de nous en cachette ou avec autorisation,
  • les transports en commun si serrés, et même plus que ça,
  • la gentillesse des locaux, ils veulent tous rendre service et du mieux qu’ils peuvent, pas de mensonge, pas de bla-bla,
  • leur générosité, ils donnent, donnent… même si ils n’ont rien !
  • l’omniprésence de la religion, entre les temples, les sigles, les représentations des dieux et déesses, les gestes de dévotion,


…Et surtout un pays gigantesque et si diverse qu’il est difficile de parler de l’inde comme un pays. Il y a tellement de différence entre la naïveté des habitants du Sikkim, le « speed » de Calcutta, le romantisme d’Udaipur, l’atmosphère spirituelle de Vanarasi et un tel mélange de religions, de croyance, d’Histoire, de conflits, de complexité… L’Inde est un défit pour elle-même, alors pour un étranger !


« Incredible India », dans tous les sens du terme.