18 au 22 Septembre 2013 - La Vallée Sacrée
Le 18 septembre nous ré-emballons nos sacs à dos et partons pour la station de bus, à ¾ d'heure de marche de l’hôtel. Il est midi et nous partons pour 19h de voyage. Le dépaysement est radicale, nous longeons un moment la mer, le long d'un environnement très aride. Nous traversons sur des km des paysages très secs, avec d'énormes rochers sans une brindille d'herbe, des dunes de sable et des déserts rocailleux. Après le couché du soleil, la pleine lune nous éclaire, de sa blanche lumière, ce décor inhospitalier. On pourrait un instant croire notre bus roulant sur les contreforts d'une montagne lunaire.
Le 19 septembre, après une nuit mouvementée par des centaines de virages et une prise d'altitude conséquente (4070m) nous découvrons au matin, dans la région de Cusco, un paysage bien plus vert avec de petits villages le long de la route. On observe avec joie des locaux en tenues traditionnelles, des ânes, des lamas, nous sommes bien au Pérou, pas de doute! Il est 7h, nous arrivons à Cusco, à 3000m d'altitude. Nous n'allons pas visiter la ville tout de suite, nous le ferons après le Machu Picchu. Nous partons pour Pisac, première ville de la Vallée Sacrée que nous voulons découvrir. Nous y arrivons tôt, après 1h de bus local, trouvons notre hôtel pour y déposer les sacs et partons explorer le village et les fameuses ruines Incas. Nous sommes à 2600 m d'altitude et une première petite randonnée nous attend. Après notre long voyage et le décalage horaire encore présent nous décidons d'y aller tranquillement. Nous gravissons la montagne à travers les anciennes terrasses construites par les Incas et arrivons aux ruines de Pisac puis au temple du soleil de Intihuatana, avant d'atteindre la citadelle Q'Allaqasa et finalement Kinchiracay. Ce fût 3h30 de ballade magnifique à la découverte de ces sites Incas dominants de somptueux paysages de montagne.
De retour au village on flâne quelques heures dans les belles ruelles pavées et admirons les maisons, les décorations, les montagnes et faisons un tour au marché de la place centrale.
Le 20 septembre, nous prenons un bus local pour aller à Urubamba, notre seconde étape dans la vallée sacrée. Le bus est bondé et nous sommes debout, compressés, jusqu'à ce que des collégiens en descendent. Nous arrivons en milieu de matinée et cherchons un hôtel pour poser nos sacs. L'après midi, nous prenons un taxi pour aller sur deux lieux historiques recommandés, à quelques km de la ville. Sur les hauteurs de la ville, notre voiture arrive rapidement sur un plateau, à plus de 3000m, parsemé de champs, de cultures et de pâturages. Avec le soleil, l'herbe sèche créée une palette de vert et de jaune qui viennent entourer les sommets enneigés des montagnes aux alentours.
On arrive au premier site, nommé Moray. C'est un amphithéâtre en terrasse, creusé dans la montagne, qui était un centre de recherche agricole Inca. La position des terrasses créée toute une série de microclimats. La température est plus élevée au centre mais diminue ensuite en fonction de la distance de chaque terrasse. Cela permet de simuler une vingtaine de microclimats différents.
On part ensuite pour le second site, non moins intéressant car il s'agit des Salines de Maras. A cet endroit coule une source d'eau chaude chargée en sel que les Incas ont détournés vers des terrasses pour y récolter le sel. C'est un spectacle grandiose de 5740 petits bassins blancs accrochés à la montagne où y travaillent les habitants du village de Maras. La palette de couleur est aussi ici impressionnante et ravie nos yeux. Nous finissons la journée par un arrêt au point de vue dominant la ville.
Le 21 septembre, nous avons un trajet de bus de 30 min pour atteindre Ollantaytambo, dernière ville accessible avant le Machu Picchu. Il faut savoir qu'aucune route n'emmène à Aguas Calientes, le village au pied du Machu. On peut seulement l'atteindre en train. On commence donc par réserver le train. On découvre que les tarifs sont très élevés et directement fait pour ponctionner les touristes (comme tout ce qui est lié au Machu). Le prix entre un étranger et un péruvien, même touriste, est 15 fois supérieur! On réalise que voir le Machu Picchu est finalement une part très importante de notre budget « Pérou » mais ça reste incontournable. On débute ensuite la visite d'Ollantaytambo, très belle petite ville dominée par des vestiges Incas dont une grande citadelle.
Les rues et les maisons sont très bien conservées depuis la période Inca. Nous visitons la citadelle et notamment le temple du soleil, le temple de l'eau, les terrasses et tout un réseau de petites fontaines. Le site est très beau, surtout sous le soleil. On déambule à la fin de la visite dans le petit marché de souvenirs avant de prendre un verre sur la place centrale, lieu animé par les touristes et les locaux habillés en tenues traditionnelles, certain glanant quelques pièces en se faisant prendre en photo. On retourne en fin d'après midi à Urubamba, ville un peu moins touristique où les hôtels sont bon marché. Demain, on fait le trajet jusqu'à Aguas Calientes, ville aux portes du Machu Picchu, qu'on fera le 23 septembre au matin.
Le 22 septembre, on est de retour à Ollantaytambo à 7h du matin pour poser nos sacs à la gare pour les faire acheminer à Aguas Calientes. Nos bagages n'ont pas le droit de prendre le train avec nous, ils en ont un spécifique. On devra aller les chercher à notre arrivée. Nous avons 5h à passer dans cette ville avant de prendre notre train. On approfondie la visite commencée la veille, on part voir les alentours et des vestiges Incas proches de la ville. On s'y pose pour admirer la vue avant d'aller voir le défilé des écoles sur la place publique.
Le train part à 13h pour 2h d'un trajet assez grandiose. On passe d'une vallée large avec des champs de cultures à une gorge très étroite dominée par des falaises. La ville d'Aguas Calientes est coincée au carrefour de 2 gorges. Cette ville toute en hauteur est tournée vers le tourisme. Il faut prendre un peu de recul pour voir la prouesse qu'ont réalisé ces gens de construire tout cela dans un petit endroit entouré de falaises et accessible qu'en train.
On trouve rapidement un hôtel dans nos prix, c'est une bonne nouvelle, et réservons notre bus du lendemain pour monter au Machu. On se ballade ensuite dans la ville et dans ses marchés de souvenirs et de fruits et légumes. On y achète notre casse-croûte du lendemain. Fromage et pain, on est français, on se refait pas!